Les Huiles Essentielles & les allergies saisonnières
Comment les huiles essentielles peuvent-elles soulager les allergies saisonnières ?
Le printemps est synonyme de renouveau, de floraison et de belles journées ensoleillées.
Un beau programme en perspective qui peut être « un enfer » pour les personnes souffrant d’allergies saisonnières dont les désagréments concernent notamment la sphère ORL.
Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
Une huile essentielle est un liquide concentré et odorant, de composition moléculaire complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie.
Généralement, elle est obtenue par la distillation et par la pression à froid pour les agrumes. Les huiles essentielles peuvent s’utiliser par trois interfaces : cutanée, olfactive et digestive.
Par l’olfaction, elles agissent comme médiateur du système nerveux par l’intermédiaire des centres nerveux olfactifs, favorisant ainsi le bien être et la détente.
Par les deux autres interfaces, les particules aromatiques lipophiles traversent les différentes couches cutanées puis se diffusent dans la circulation générale.
L’action des huiles essentielles s’explique par les relations structure/activités des molécules aromatiques.
Le réflexe aromatique :
La pratique montre que l’huile essentielle d’estragon Artemisia Dranuculus est efficace. La présence de methyl chavicol (ou chavicol-méthyl-éther couramment appelé estragole) permet une action antispasmodique. Elle aurait aussi une action antihistaminique liée au totum de la plante. Déposer une trace de cette huile essentielle en sublingual fait parti d’un réflexe aromatique à acquérir pour toute personne présentant des crises d’éternuements causées par l’allergène.
Les camomilles sont de sortie :
Pour l’action sur les spasmes, on peut compléter l’huile essentielle d’estragon par celle de camomille noble Chamaemelum nobile. Elle est composée d’esters qui vont être antispasmodiques et avoir une action relaxante sur le système nerveux.
Pour l’effet antihistaminique à proprement parlé, on optera pour l’HE de camomille allemande, appelée aussi camomille matricaire Matricaria recutita . Elle est dotée d’une couleur bleue caractéristique du chamazulène, produit issu de l’hydrodistillation. Ce sesquiterpène ainsi que l’alpla-bisabolol présentent des propriétés anti- inflammatoires intéressantes et appréciables en cas de réaction allergique. La synergie de ces deux HE se montre performante pour soulager les réactions allergiques. Le goût des ces HE issues des fleurs n’étant pas très apprécié, on préfèrera la prise en gélules, diluées dans une huile végétale dont le spécialiste en HE déterminera le dosage.
A noter que l’accompagnement symptomatique avec les HE pour les terrains allergiques se doit d’être complété par une approche prenant l’individu dans sa globalité. Un programme aromatique de plus longue durée aura des objectifs différents. Sera visée notamment la réharmonisation du système immunitaire en travaillant sur la qualité de la flore intestinale. Ainsi, les HE peuvent agir sur le symptôme mais aussi à titre préventif.
Attention, pas d’huiles essentielles dans les yeux ! Même si ce sont les yeux qui coulent et qui grattent, il ne faut jamais mettre une HE dans les yeux.
La prise des HE par la voie interne permettra tout de même un soulagement au niveau des yeux si c’est une réaction allergique.
Localement, on peut utiliser l’hydrolat de camomille noble qui a des propriétés apaisantes bien connues et complémentaire de l’HE. Les hydrolats, sous-produits de la distillation sont bien moins concentrées que les HE.
D’une manière générale, n’appliquez jamais d’huiles essentielles sur les muqueuses sensibles, autour des yeux ou dans les conduits auditifs externes (risque de brûlure très douloureuse.). En cas d’accident (huile essentielle tombée dans l’œil ou sur la peau), nettoyez et rincez la partie concernée avec de l’huile végétale, surtout pas d’eau et le cas échant, consultez un médecin spécialisé.